Bonjour tout le monde :)

Hé bien voila, je soupçonne fortement de faire partie de la population borderline.

Enfance paradisiaque jusqu'à mes 4 ans en Territoire d'outre-mer, puis la cassure: retour en France, divorce des parents, tiraillée entre deux domiciles à 800km de distance, une mère certainement pas trop normale: gueulante à tout va, me frappe, aucune patience, aucune douceur ...un père absent, qui se remarie 1 fois, 2 fois, adopte des gosses mais ne s'en occupe qu'alimentairement. Toutes ces moqueries de l'entourage, si faciles envers un enfant dont les parents sont complètement détachés.

Et surtout personne pour me protéger : de cette belle-mère qui veut que je l'appelle maman, qui me glisse sous ses draps pour abuser de moi. Et tous les autres qui profiteront de mes faiblesses, de mon incapacité à dire "NON, c'est mon corps", et oui... après tout... ils me procuraient l'attention dont j'étais avide, une tendresse artificielle et perverse mais nécéssaire.

Les premières crises durant l'enfance: éventrer un coussin, se rebeller, retourner les coups!
Puis à l'adolescence addition de comportements déviants: drogue, sexe...
Enfin jeune adulte, c'est l'apothéose : épisode majeur dépressif, TS, noël en HP, somatisation sous forme d'eczéma handicapant et douloureux sur les deux mains...Des médicaments, une tentative d'approche psy...non poursuivie, trop décevante.

Alors je fuis : petit boulot par ci par la au nord au sud, dur de se tenir fidèle au poste quand tout lasse une fois passé l'apprentissage, le vide revient, l'ennui, le manque de confiance, les problèmes relationnels entre collègues, je me fais des idées ou c'est eux? Je sais plus à force!
Finalement je m'accroche, j'ai décroché un bon job, je vis bien.
Seule.

Plusieurs tentatives de couples, mes 4 dernières relations se font avec des hommes de 10 ans plus jeunes que moi. Bah ué,comme ça j'ai des esclaves faciles à manipuler et ça m'engage pas trop, je suis sûre qu'on me demandera pas de faire un bébé tout de suite. Chose que je ne pourrais assumer à ce jour car j'aurai terriblement peur de reproduire le schéma éducatif de ma mère. Mais au bout d'un moment, l'esclave, il s'émancipe, il dit NON, et moi je redevient frustrée : ça commence par une petite tape, une assiette cassée, ça finit en vraie bagarre si l'homme rentre dans mon jeu, sinon, c'est moi que je tape et griffe et cogne.

Aujourd'hui, je vis encore une rupture, je suis en arrêt de travail depuis 3 mois. J'ai obtenu une mutation, je vais ENCORE recommencer ma vie ailleurs. Je déménage environ 1 fois par an depuis que je suis née. La stabilité quoi.

Mais bon au moins, j'ai mis un mot sur ce mal qui fout tout en l'air...J'en ai rédigé un poème il y a quelques années. Il est bien sûr foutrement d'actualité...Je le mettrais dans la section appropriée.
Hmmm Il est 5h, j'ai essayé de me coucher tôt mais réveillée vers 1h....Je dors 3/4h par nuit ensuite je me recouche vers 10h jusqu'à midi...C'est pas tellement la joie en ce moment.

Merci d'avoir crée cet espace de parole.
J'en peux plus d'être EN COLERE

Salut Solenn,
Bienvenue
Pas évident à gérer le TPL et ça diffère suivant le vécu et l'inné de chacun.
En tous cas, ici tu pourras parler à coeur ouvert, tu ne seras pas jugée. Personne ne se servira de tes failles pour te faire du mal.
J'ai bon espoir qu'au fil des années, plus on se connait, plus on gère car on anticipe de mieux en mieux et on apprend à se protéger. Enfin ça ne règle pas le problème mais bon, ça aide bien à comprendre en tous cas. Moi aussi je suis seule, je crois que je cherche trop quelqu'un comme moi au fond. Bref c'est plus simple pour moi de toutes façons d'être seule, c'est un stress de moins à gérer même si la solitude est douloureuse. Pour le boulot, je te comprends parfaitement, je fais CDD après CDD et ça finit toujours par me barrer pour de multiples raisons notamment relationnelles. C'est quoi ton boulot ? Je pense que je vais arrêter de chercher à m'adapter au boulot et chercher un boulot qui m'est adapté C'est à dire varié, autonome, avec des collègues "humains" et sensibles (Ca va être dur !!!) Mieux vaut en rire.
Oui ce forum fait beaucoup de bien, ça soulage de ne pas se sentir seul. On se sent plus fort.
Renseigne toi bien sur ce trouble, y a plein de techniques pour améliorer le quotidien, ne plus passer à l'acte, mieux se contrôler et gérer les crises... C'est un sacré travail sur soi mais c'est très enrichissant au final. C'est pas que du négatif, y a plein de positif aussi.
Petite pensée de Baudelaire :
« Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie. »
Tâchons de cultiver le deuxième.
Je pense à toi,
Courage pour tout

Coucou Solenn,

Bienvenue sur le forum, je ne redirai pas ce qu' Alizarine a dit, c'est tellement vrai.
à bientôt sur le forum

Merci pour vos messages accueillants et réconfortants,

Drôle de raconter sa vie "de merde" à des inconnus, ça fait psychanalyse en 30 minutes et un écrit qu'on se promet de balancer au futur écoutant professionnel. Déjà une bonne chose, c'est une trame exhaustive en terme d'hypothèses et de souffrance sans y lister les événements précis.
Au fil des années on se connait mieux, oui, c'est pour ça qu'on est mieux seule comme tu dis, je trouve ça triste quand même de passer à côté d'une partie de sa vie et de voir l'horizon des 40 ans comme le pallier certain de diminution des symptômes. Allez encore 10 ans !

J'ai passer un concours, ce qui me permet de travailler en adéquation avec l'émophane qui m'habite +/- : je suis Secrétaire Administrative de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur. Ce qui me convient largement mieux que le commerce, tout en ne signifiant pas pour autant des collègues sympas, humains (c'est quand même relativement plus simple que dans les autres branches) et un travail sans stress

Il demeure ce problème d'organisation et cette concentration possible sous stress avec tous les problèmes engendré à long terme, et puis il y a les autres même gentils bah ça reste autrui.
La première année de découverte du poste, tout va bien ou presque.
La deuxième année, c'est reparti: méga stress, dépersonnalisation, le moindre café me monte au cerveau, je deviens désorganisée, tout me coûte !
Je dois certainement passer pour une tire au flanc, car je commence alors à poser des arrêts pour prolonger les vacances déjà pourtant bien conséquentes et HEUREUSEMENT cela me sauve, me permet de tenir un plus longtemps au sein de l'organisation ou de l'établissement.

Bref, je vais me renseigner au mieux, j'ai commencé à évoquer la maladie avec ma meilleure amie qui est dans le domaine psy, j'ai tenté avec mon père mais il est dans le déni total lorsque j'évoque les angoisses.
"Allons ça va aller, je t'ai mis 100€ sur ton compte pour ton anniversaire, t'as un boulot et un appart".
Ben oui je sais bien que j'ai tout pour être heureuse... si seulement c'était aussi simple.

Bonne journée,
en vous souhaitant l'équilibre quotidien,
Solenne