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3. Comprendre le trouble de personnalité borderline

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3. Comprendre le trouble de personnalité borderline Empty 3. Comprendre le trouble de personnalité borderline

Message  Théo-rit Lun Déc 15 2014, 11:14

Le trouble de personnalité limite semble de plus en plus fréquent dans la population mais il reste souvent mal identifié. La détresse émotionnelle et les difficultés comportementales associées à ce trouble peuvent aussi avoir des répercussions notables dans les relations avec les proches.
Comprendre le trouble, les comportements associés, ses causes et conséquences aide à en avoir une meilleure appréhension. Que ce soit pour les personnes qui en sont affectées, mais aussi leurs proches. Et ainsi, avancer pas à pas vers une amélioration de la qualité de vie.


Plan :

- Les différents types de borderline
- Le sens des comportements limites du borderline
- Causes cérébrales et génétiques
- Les causes du sentiment de vide et des troubles de l'attachement


Dernière édition par Théo-rit le Mar Jan 20 2015, 19:52, édité 6 fois
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3. Comprendre le trouble de personnalité borderline Empty Les différents types de borderline

Message  Théo-rit Lun Déc 15 2014, 11:18

Forum admin a écrit:Fonctionnement Maxi (Élevé), Fonctionnement Mini

Les gens avec trouble de personnalité charrient beaucoup de comportements différents, dans leur capacité à vivre un style de vie normal, travailler à l'intérieur ou en dehors de leur maison, faire face aux problèmes journaliers, interagir avec les autres, et ainsi de suite.

...

Les borderlines "fonctionnant maxi" agissent parfaitement normalement la plupart du temps. Réussite, sortants, et bien-aimés, ils peuvent montrer leur autre côté seulement aux gens qu'ils connaissent très bien. Bien que ces borderlines puissent se sentir de la même manière à l'intérieur que les "fonctionnant mini", ils l'ont si bien camouflé, qu'en fait, ils peuvent être étrangers à eux-mêmes.

...

Beaucoup de Non-borderline nous ont indiqué que même leur therapeute ont refusé de les croire quand ils ont décrit le comportement hors de controle des Borderline

...

Les "Interiorisant" et les "Exteriorisant"


Le comportement borderline le plus important est de faire en sorte de tenter de supporter les douleurs / angoisses internes. Cependant, les personnes Borderline peuvent faire ceci de différentes manières.
Dans notre expérience, le comportement des personnes Borderline tendent à entrer dans deux catégories générales: "exteriorisant" et "interiorisant." Ce ne sont pas des catégories officielles, mais fruits de recherches empiriques. Plutôt, elles sont une manière commode et réelle de regarder des différences.

Les comportements d'exteriorisation sont des tentatives d'alléger la douleur en la vidant sur quelqu'un d'autre, par  exemple, en faisant rage, en blâmant, en critiquant, en faisant des accusations, en devenant physiquement violents, et en s'engageant dans la maltraitance verbale

...

Le comportement des interiorisants
blesse essentiellement la personne avec le trouble borderline, bien que les non-Borderline soient également affectés. Quelqu'un avec syndrome borderline qui la plupart du temps intériorisera peut se sentir extremement coupable de transgressions imaginées. Ils peuvent se mutiler, essayer de contenir leur colère, et se blâmer des problèmes qui ne sont pas de leur faute. Le suicide est également une possibilité.

Certains borderline interiorisent principalement. Certains exteriorisent principalement. Et certain font les deux.

(Tiré de "arretons de marcher sur des coquilles d'oeuf", copyright 1998 Randi Kreger et paul Macon)
Source: AAPEL
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3. Comprendre le trouble de personnalité borderline Empty Le sens des comportements limites du borderline

Message  Théo-rit Lun Déc 15 2014, 11:20

Forum admin a écrit:Les personnes directement ou indirectement concernées s’interrogent non seulement sur l’origine de la maladie, mais également sur la cause de chaque symptôme particulier. Il est en effet au premier abord difficile de comprendre une conduite d’automutilation ou un brusque changement d’humeur.
Pourtant, tous les symptômes borderline ont un sens, puisqu’ils expriment généralement une réponse de la personne destinée à lui permettre de surmonter des expériences fortement éprouvantes.
L’ensemble des symptômes du trouble de la personnalité borderline ne constitue donc pas le problème, mais au contraire une tentative par laquelle la personne essaie de résoudre ses difficultés. Une personne qui se coupe ou se blesse d’une quelconque manière le fait pour contrôler des sentiments devenus insupportables.

Le phénomène des dissociations fournit un bon exemple de la manière dont fonctionne ce mécanisme: on parle de dissociation lorsqu’un individu se sent détaché de la réalité, éprouve un sentiment d’irréalité ou lorsqu’il a le sentiment de quitter son propre corps. C’est ainsi que des individus qui ont subi des abus sévères peuvent développer la capacité de « se détacher » de leur corps. Des personnes racontent par exemple qu’elles ont pu observer avec un certain recul et sans ressentir de douleur comment des souffrances étaient infligées à leur propre corps.
Ce détachement constitue un mécanisme de défense de l’organisme tout à fait raisonnable, puisqu’il vise à rendre la douleur supportable. Dans certaines conditions, il peut néanmoins arriver que cette tendance à la dissociation se maintienne et que l’individu la réactive tout le temps. Or cet état dissociatif est généralement lui aussi très désagréable, puisque l’individu ne sent plus son corps, se trouve à côté de lui-même et perd tout contact avec ses perceptions.
Pour le faire cesser, le moyen le plus efficace consiste à s’infliger des blessures permettant d’affaiblir rapidement le sentiment d’irréalité. Les dissociations constituent donc une tentative pour surmonter un trauma qui, sinon, demeurerait insupportable, tandis que l’automutilation, pour sa part, sert à faire cesser ces dissociations.
Considérés de la sorte, la plupart des symptômes du trouble de la personnalité borderline ont un sens, même si nous ne le comprenons pas encore entièrement. Ils constituent des stratégies de survie tout à fait sensées, sans lesquelles les personnes concernées n’auraient pas pu supporter des états extrêmement pénibles ou des expériences traumatisantes.

Source

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3. Comprendre le trouble de personnalité borderline Empty Causes cérébrales et génétiques

Message  Théo-rit Lun Déc 15 2014, 11:55

Plusieurs études ont démontré que le trouble borderline est causé par une combinaison de facteurs environnementaux, génétiques et psychologiques. Selon le National Institute of Mental Health le trouble de personnalité limite est plus fréquent que la schizophrénie ou le trouble bipolaire et il affecterait 2% de la population.

Des causes génétiques

Les facteurs génétiques sont importants : Le borderline tend à tenir ça de famille. Le risque de développer un trouble borderline est six fois plus grand lorsqu’un proche parent a lui-même cette maladie.
Timothy Trull de l'université du Missouri et ses collègues ont étudié les données de 5496 jumeaux aux Pays-Bas, en Belgique et en Australie : 42% de la variation dans les caractéristiques de personnalité limite était attribuable à l'influence génétique et 58% à l'influence environnementale. Ces résultats étaient consistants à travers les trois pays.  
Il existe une association entre certaines caractéristiques de la personnalité et le type sanguin (appelé « antigènes du groupe sanguin »). Les « borderline » souffrent également et souvent d’autres troubles : dépression, hypothyroïdisme, déficit en vitamine B12, autres troubles de la personnalité, angoisse, troubles de l'alimentation et problèmes d'abus de substances (drogues,etc) sont les plus fréquents.
Les faits prouvant l’origine médicale du trouble sont impressionnants : Des études des ondes cérébrales montre souvent des perturbations. Les examens physiques neurologiques sont anormaux. La mémoire et la vision des choses sont altérées. La fonction glandulaire peut aussi être anormale. La réaction à certains médicaments est bizarre. Lorsqu’elle est injectée en intraveineuse, la procaïne provoque normalement des somnolences, tandis qu’un « borderline » ressentira plutôt les symptômes de dysphorie.

Un jeu pour identifier les causes cérébrales

Des chercheurs du Baylor College of Medicine (Houston), ont réalisé un jeu sur ordinateur impliquant la confiance dans les relations, qui pourrait servir de test pour diagnostiquer le trouble de personnalité limite (TPL) ou borderline. Dans ce jeu, les personnes atteintes du TPL présentaient des réactions distinctes et une activité du cerveau différente, ce qui fournit un nouvel éclairage sur la neurobiologie de ce trouble, considèrent les chercheurs. Le TPL se caractérise par un certain nombre de difficultés sociales, incluant la difficulté de contrôle de l'humeur, l'impulsivité et les difficultés de relation avec les autres.
« Quand les personnes ayant le TPL jouent à ce jeu, la coopération se brise et elles ne la rétablissent pas », commente Read Montague, chercheur. « D'une certaine façon, elles ne perçoivent pas les bons signaux », ajoute t-il.
Des images du cerveau pendant le jeu montraient qu'une certaine région, l'insula était activée différemment chez les deux groupes de participants. Contrairement à ce qui se passait chez les personnes n'ayant pas le TPL, l'insula était activée de façon similaire chez celles atteintes de TPL qu'elles soient traitées avec équité ou pas, ce qui amène les chercheurs à conclure qu'elles ne saisissaient pas les indices sociaux de la même façon que les autres. « Elles voyaient probablement tous les gestes comme menaçants et injustes », avance le chercheur qui espère que la recherche conduira à des progrès pour le diagnostic et le traitement de la maladie.




Sources :
- AAPEL
- Influence génétique
- Détails du « jeu » et des causes cérébrales identifiées
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3. Comprendre le trouble de personnalité borderline Empty Les causes du sentiment de vide et des troubles de l'attachement

Message  Théo-rit Lun Déc 15 2014, 12:03

Forum admin a écrit:

Il arrive parfois que l’on n’ait pas pu prendre ni  père ni mère. En effet lorsque les parents ne sont pas disponibles  physiquement et/ou psychiquement à l’enfant, de façon continue bien sûr mais  aussi de façon discontinue, cela va occasionner des troubles plus ou moins  graves dans son développement affectif.
Plus l’enfant est jeune, et plus  l’absence de présence vécue dans la relation précoce mère/enfant sera  traumatisante.

Ces personnes se sentent vides ou peut-être  plus exactement, elles sentent du vide en elles. Certaines personnes en  arrivent même à penser que l’existence en général, pas seulement la leur, est  vide et que la vie n’a pas de sens. Elles ne se sentent rattachées à rien ni  personne. Elles sont effectivement dans le vide, absentes.
Toutes ces  sensations de vide qui nous habitent ou nous entourent, ou dans lesquelles  nous avons parfois l’impression de tomber comme dans un puit sans fond, sont  le signe d’une absence de lien qui a pris ses racines dans l’enfance, dans la  relation avec nos parents. Ce manque de lien et parfois même malheureusement  l’absence totale de lien, va entraîner de graves perturbations dans notre  construction affective et générer des difficultés relationnelles dans notre  vie d’adulte.

En effet, lorsque le lien n’a pu se créer dans  notre petite enfance, c’est-à-dire que nous n’avons pas pu être dans un vrai  lien sécurisant et nourrissant avec notre mère et/ou notre père, nous allons  nous construire avec ce vide. L’enfant va ressentir ce manque  dû à un  attachement insuffisamment sécure, et l’intérioriser en lui comme un grand  vide affectif et relationnel qui le conduira à croire, une fois devenu  adulte, que tout n’est que vide.

Malgré toutes ses tentatives  pour combler ce vide, cet adulte ne réussira hélas jamais à se sentir plein.  Chacun aura son stratagème inconscient pour ne pas, ou ne plus ressentir le  vide qui l’habite. Il en va de sa survie.
Ainsi pour combler ce vide  intériorisé, certains deviendront boulimiques, d’autres fumeront ou auront  recours à l’alcool ou aux drogues et s’enfermeront dans des comportements  addictifs.
D’autres vivront des relations néfastes ou insatisfaisantes,  qu’ils maintiennent afin de ne pas être confrontés au vide, au néant. N’ayant  pas  été suffisamment reliés dans leur prime enfance, ils restent  dépendants de ces relations. Le manque d’attachement dans l’enfance implique  une difficulté à se détacher dans nos relations d’adultes, à trouver notre  propre autonomie.
D’autres encore vont construire un monde imaginaire qui  les met hors réalité et certaines démarches spirituelles ne sont que des  tentatives de compenser ces manques et de trouver une nouvelle famille, un  père « absolu ».
Certaines femmes auront beaucoup d’enfants pour essayer  d’échapper à cette sensation de vide. Elles se sentiront remplies durant leurs  grossesses et rempliront aussi leur maison avec une famille nombreuse. Elles  auront ainsi, tout du moins le croient-elles, combler le vide intérieur qui  les habite et le vide extérieur qui les entoure. La catastrophe se produit  bien souvent au moment où les enfants partent de la maison, laissant ces  personnes face à elle-même et leur ombre.
Bien évidemment toutes ces  tentatives inconscientes sont vaines. Le vide sera toujours là quoi que l’on  fasse pour lui échapper. Il sera toujours là tant que nous ne lui ferons pas  face, tant que nous ne l’aurons pas expérimenter dans toutes ses  dimensions.

Bien entendu il y a des quantités de raisons qui font  qu’un enfant n’a pas eu les liens rassurants dont il aurait eu besoin.  
Dans les premières années de leur existence, certains enfants  doivent faire face à des incidents familiaux comme la dépression d’un parent,  la séparation, la confusion, la maladie physique ou mentale des parents.  D’autres subissent de lourds traumatismes comme l’abandon, la folie familiale,  le suicide d’un parent, la maltraitance, l’inceste. Dans tous les cas, cela va  laisser de grandes plaies qui vont engendrer une première réaction de rejet  des parents et souvent l’impossibilité d’appartenir à sa famille puis, pour  les adultes que nous sommes devenus, une grande difficulté à se sentir en lien  avec les autres. Ces adultes se vivent isolés, séparés, fragmentés.

Ces  problèmes ont souvent commencé plus tôt, dès la naissance si l’enfant n’a pu  rencontrer le regard accueillant et chaleureux de sa mère ou d’une personne  profondément touchée par sa venue. Spontanément le bébé cherche le regard de  l’autre qui le confirme dans son existence. Il a besoin de sentir dans ce  regard bienveillant, mais aussi dans le corps de sa mère, au travers du  contact physique avec elle, qu’elle est en lien avec lui et qu’il peut à la  fois se nourrir de ce lien et s’y rattacher.
Si l’enfant ne peut pas  sentir ce lien profond qui l’unit à sa mère et/ou son père dans les premiers  jours de sa vie bien sûr, mais aussi tout au long de son développement  affectif, il manquera l’attachement qui lui est indispensable. Cet  attachement, que nous pouvons voir comme un besoin de base nécessaire, vital à  l’enfant, lui apportera toute la sécurité dont il a besoin. Si cet attachement  a été impossible dans l’enfance ou insécurisant, anxiogène, voire toxique, il  sera extrêmement difficile, pour cet enfant, de s’attacher par la suite à  quelqu’un d’autre.

Incapable de gérer une telle situation de détresse  émotionnelle, l’enfant plongera dans un abîme de solitude et de vide souvent  cause d’un profond désespoir.
Il sera confronté à une grande détresse  psychique dont il intériorisera les manques comme étant du vide en lui. Par la  suite, pour ne pas risquer de revivre une situation si douloureuse, et pour  s’en protéger, il évitera tout attachement, vu comme dangereux parce que  source de souffrance, et réfrènera le mouvement naturel qui le pousse à aller  vers l’Autre et à être en relation avec les autres.

C’est ce  que nous appelons une rupture de l’élan vital ou un mouvement  interrompu.



Source : Prendre père et mère, Brigitte  Asselineau et Christiane Perreau
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